mercredi 7 mai 2014

FIA y Festival de la francofonia



Du 3 au 13 Avril s'est déroulé à San José le festival international des Arts. Durant presque deux semaines s'y sont succedés concerts en tout genres, expositions, spectacles de théâtre et d'arts de rue dans de nombreux espaces de la capitale. 
La Sabana, le parc consideré comme le "poumon" de la ville y a accueilli les plus grands rassemblements. Y prenaient place également une féria artisanale ainsi qu'un autre événement majeur nous concernant, le festival de la Francophonie. 

Ce festival s'inscrit d'une part dans la semaine internationale de la francophonie, d'autre part dans le FIA qui tous les deux prennent vie tous les deux ans. A cette occasion, un espace  de réunion propre a été construit : la maison de la francophonie. Cette maison écologique autonome est le fruit d'un projet de fin d'étude des étudiants de l'Institut technologique de Cartago. Elle a donc été inaugurée en début de festival mais sera prochainement présentée à Paris lors du Solar Décathlon 2014. Ce projet, "tropika" casa de la francofonia, a été sélectionné parmi 45 universités reparties sur le monde entier pour participer a ce concours rassemblant les projets universitaires les plus innovants.

A l'occasion de cette inauguration étaient présents L'ambassadeur et représentants de l'ambassade de France et du Canada, membres de l'Institut Francais d'Amérique Centrale, du Lycée franco-costaricen et de l'Alliance francaise, élèves et representants du TEC de Cartago et des entreprises partenaires du projet.

Ce festival a d'autant plus d'importance cette année du fait que le Costa Rica a fait la demande (lors de la visite de sa présidente à l' Elysée) pour rentrer à l'OIF (Organisation internationale de la francophonie) en tant que membre observateur. Le Costa Rica deviendrait ainsi, après l'Uruguay le deuxième pays d'Amérique Latine à rentrer dans cette organisation. 





Une fois l'inauguration cloturée, la maison de la francophonie a accueilli plusieurs événements tout au long de la semaine avec par exemple la projection de courts métrages et débats cinéphiles menées par l’Alliance francaise de San José, ou la présentation de divers concours : parmi eux le lab-citoyen, un concours de l'institut français sur les droits de l'homme permettant à une étudiante costaricienne de prochainement partir en voyage en France et d'y confronter ses idées lors d'une semaine de débats à Paris. 

Les élèves des sections bilingues ont également été reçus dans le cadre de journées pédagogiques liées  la francophonie. Les différents niveaux ont participé à des activités menées par Maud le Chartier de L'IFAC et ont également pu profiter des activités et jeux présents dans le cadre du festival des arts.






















- Exposition "Una vida mas pura" 
En parallèle des ces activités, le guide bilingue écocitoyen "Una vida mas pura" produit par les élèves des sections bilingues (cf articles précédents) à été mis à l'honneur en étant exposé toute la semaine durant. 
L'occasion pour les passants, jeunes, familles mais aussi les élèves, pédagogues ou membres d’institutions de prendre connaissance des projets réalisés l'an dernier tout en positivant le travail réalisé par les élèves deCatago et Concepcion de Tres Rios . 












Distribucion de la guia














Un espace pédagogique et un coin lecture ayant pour thématique le développement durable ont aussi été mis en place. L'objectif étant de communiquer sur l'ensemble des projets tout en prenant connaissance de problèmes environnementaux autres à travers des ouvrages documentaires ou de littérature de jeunesse.

Un grand merci donc à l'Ambassade de France pour avoir proposé, imprimé et conservé cet espace pour l'exposition du guide dans cette maison eco-amigable, et ainsi avoir permi cet échange avec le public. 







Espace péda développement durable



mardi 29 avril 2014

La Francophonie 2014 : le regard de l'autre.












Les années se suivent mais ne se ressemblent pas ! Au Costa Rica, la semaine du 20 mars aura de nouveau été l'occasion de célébrer la Francophonie pour les écoles du projet bilingue mais autour d'une thématique différente de celle de 2013 : Le regard de l'autre.


Loin d’être fortuit, le choix de ce thème renvoi aux valeurs qui sont au fondement de la francophonie :  la tolérance, la diversité, et l'amitié entre les peuples... Ces valeurs sont également essentielles dans la formation des futurs citoyens responsables que sont les élèves... S'il s'agit bien du partage d'une même langue, la francophonie se veut tout autant un espace d'échange entre cultures différentes. Echange permis à ces membres par cette même langue française, qu'elle soit maternelle, officielle, seconde, ou langue de cœur. 



- A l'école Républica francesa c'est sous forme de voyage au tour du monde qu'une fois descendus de l'avion nous nous sommes  rendus, passeport à la main dans différents pays francophones repartis sur les 5 continents :  Laos, Cambodge, Suisse, Belgique, France, Canada, Bénin, Cote d'Ivoire, Haiti, Polynésie française...
A chaque étape du voyage, élèves, parents et invités découvraient la/les cultures des pays visités à travers leur gastronomie, contes et chansons locales, leur histoire ou encore leurs symboles et leurs monuments nationaux...




Mme L'ambassadrice de Suisse et les élèves de 2ndo.















Outre la présence de Maud Le Chartier et Mr Marguerite, premier conseiller de l'Ambassade de France, nous avons également eu le plaisir de recevoir la visite de Mme L'ambassadrice de Suisse et de Mr le consul d'Haiti. A la fois ludique et instructive, cette célébration aura aussi et avant tout permis aux élèves de s'investir dans un projet de classe en lien avec un pays qui leur était jusqu'ici inconnu. 


Avec les représentants de l'Ambassade de France et Norberto.












- A l'école Teran Valls de Concepcion, même thématique, le regard de l'autre, mais abordée sous l'angle du sport et d'un événement majeur à venir : la coupe du monde de Football. Les différents pays francophones présents lors de la future coupe du monde du Brésil ont donc été mis à l'honneur sous la forme d'un grand spectacle où se sont succédées pièces de théâtres, chansons, discours et rencontres fictives. 


Si les sports en général et le football plus particulièrement cristallisent certains conflits et sont parfois à la source de débordements de différents types, ils permettent aussi de mener une réelle réflexion sur les relations humaines qui s'y développent :  fair-play, solidarité, cette même tolérance et amitié entre les peuples mentionnée plus haut.






Un tournoi sportif telle qu'une coupe du monde rassemble donc des pays de langues et de cultures différentes, qui n'ont parfois que très peu en commun excepté la passion pour le même sport. Cette passion commune parvient le plus souvent transcender les différences... combien d'actes de fraternité ont eu lieu lors de grandes compétitions sportives et sont aujourd'hui restés des symboles très forts ?  La francophonie, comme le sport, peut ainsi être, avant toute chose, comme un espace de respect commun, où l'on s'enrichit des différences des autres, de l'Autre.

Un grand merci donc aux directeurs, professeurs et élèves des deux écoles, pour avoir fait en sorte que cette année, la francophonie devienne plus que la célébration d'une langue, celle du respect de la diversité culturelle !







vendredi 14 mars 2014

L'effet papillon


Déjà un mois que les classes ont repris. Le temps de reprendre ses habitudes, élèves et professeurs des sections bilingues sont très vite rentrés dans les projets pour cette année 2014. Si certains projets de classes présentés dans le guide bilingue "Una vida mas pura" (cf article précédent) se définissaient par des actions à court ou moyen terme, d'autres continueront de se développer durant l'année à venir.

C'est le cas du projet du jardin éducatif à papillons de l'école Republica francesa de Cartago. Ce Mariposario a obtenu l'an dernier le label écologique Bandera azul du ministère de l'environnement costaricien. En quelques mois, grâce à l'investissement des élèves et de leurs professeurs, mais aussi à l'aide financière et humaine accordée, le jardin est passé d'un lopin de terre composé de quelques plantes attirant les papillons à un jardin éducatif avec une structure en dure : une volière où cohabitent diverses espèces, ainsi qu'un laboratoire pour élever les œufs et chrysalides. 


Entrada del laboratorio














La structure étant restée vide durant les grandes vacances, c'est avec enthousiasme que nous avons vu cet espace reprendre vie. Avec l'aide d'un biologue de l'Université du Costa Rica (qui a également dispensé des formations auprès des professeurs de l'école), des chrysalides de différentes espèces ont été installées dans le jardin et dans chaque salle de classe. Tous les élèves de l'école on ainsi pu assister à la "deuxième naissance" de cet insecte qui en peu de temps est devenu symbole de l'école. Les élèves ont  pu réaliser des croquis d'observation,  effectuer des recherches (en français), commenter et comparer les caractéristiques de chacune des 3 espèces introduites. Ils ont ensuite pu les intégrer dans leur nouveau milieu semi-naturel.


Chrysalide de morpho bleu














Rappelons qu'il existe 4 phases pour que le papillon arrive au stade d'insecte "parfait" : l’œuf, la larve ou chenille, la chrysalide et le papillon. La phase de la chenille étant la plus longue, l'introduction directe de chrysalides a permis aux élèves de voir rapidement arriver les papillons. Ils pourront ainsi travailler sur le cycle de vie de l'insecte dès que le cycle de reproduction aura eu lieu. 
Des affichages bilingues concernant la reproduction, les différents stades, ou les caractéristiques des espèces présentes dans le jardin (papillons et de végétaux) sont par ailleurs en élaboration et permettront très prochainement d'informer tous types de visiteurs du mariposario.


Saliendo


Aujourd'hui ce sont plus de 40 papillons qui cohabitent dans le mariposario. Parmi les espèces présentes, celle préférée des élèves est sans surprise le grand morpho bleu. Cette espèce semble avoir des ailes marron formées d'yeux lorsqu'elle est immobile,  mais elle dévoile un bleu intense lorsqu'elle s'envole et ouvre ses ailes. Son cycle de vie dure un peu de quatre mois et au stade de papillon, il peut vivre jusque 21 jours. On peut également trouver cette espèce dans les forets tropicales de différents pays d'Amérique centrale et d'Amérique du sud (Brésil, Equateur, Venezuela, Guyanes...). 












De par le développement "inattendu" de ce projet, le  jardin à papillons suscite de plus en plus d’intérêt que ce soit de la part des élèves, de leurs parents mais aussi d'institutions ou de personnes extérieures à la communauté éducative. Ainsi, profitant de sa venue pour les SEDIFRALE (cf article correspondant), Ivan Kabacoff, présentateur de l'émission Destination Francophonie sur  la chaîne de télévision TV5 Monde, est venu réalisé un reportage sur la mise en place de ce projet et son exploitation pédagogique, tant dans le champs de l'éducation au développement durable que dans celui de enseignement de la langue française. Ce type de visite extérieure est toujours très riche car outre l'échange entre élèves et visiteurs, il permet de positiver le travail effectué par les élèves et toute la communauté.


TV5 à la republica francesa, avec Ivan Kabacoff, Maria Isabel et ses élèves.

On dit que le battement d'aile d'un  papillon peut déclencher une tornade à l'autre bout du monde... Si on ne peut encore prouver la véracité de cet effet papillon, on peut cependant affirmer que parfois, une simple action peut avoir un écho inesperé : " Au début je pensais cela impossible, il s'agissait d'un projet de petite ampleur mais on y a tous cru. Les élèves  se sont appropriés le projet, la direction et la communauté nous a soutenu, des gens du ministère sont venus. On voulait juste un mur de clôture, on remuait la terre avec des râteaux en plastique prêtés par les parents, aujourd'hui nous avons le premier jardin à papillons à finalité pédagogique dans une école au Costa Rica." Maria Isabel, enseignante référente du projet. 















mardi 11 février 2014

Una vida mas pura

"Dime y lo olvido, ensename y lo recuerdo, involucrame y lo aprendo"
Benjamin Franklin

http://fr.slideshare.net/romainka/una-vida-mas-pura?from_search=1

Una vida mas pura, le guide bilingue écocitoyen produit par les élèves des sections bilingues costariciennes est enfin paru !
Il s'agit d'un petit livre regroupant les projets menés par les différents cycles et classes appartenant aux sections bilingues costariciennes. (cf article de juin 2013, guia bilingue, unos proyectos)

Ayant pour thématique l’Éducation au développement durable, il a pour but de mettre en valeur les projets réalisés durant l'année 2013 par les élèves et leurs professeurs, mais aussi d’éveiller et d'apporter des solutions concrètes a certains problèmes environnementaux qu'ils soient locaux (à l’échelle de l'école, de la communauté) ou globaux (à un niveau national et mondial).




Ces projets, bien qu'ils aient été menés de manière différente selon leurs professeurs référents ont permis d'associer construction de compétences au sein des disciplines linguistiques (Français et Espagnol), des disciplines dites non linguistiques ( Mathématiques, Sciences, Tice etc..), mais aussi la construction de compétences transversales qui se situent tant dans le champs de la citoyenneté, de l'acquisition d'autonomie et d'un certain esprit critique, de la coopération, ou du respect de ses pairs et de l'environnement.

On y retrouve ainsi des écogestes pour préserver l'eau, un questionnaire et des conseils pour réduire notre empreinte écologique, des maquettes construites dans la perspective d'une ville durable, un jardin à papillons éducatif, des espaces de tri et de recyclage mis en place dans les écoles, ou encore un album de littérature de jeunesse sur la biodiversité du Costa Rica. Ces projets nous sont illustrés à l'aide de citations d'élèves, de textes produits par les élèves, d'informations scientifiques, ainsi que de dessins produits et de photos prises lors de la réalisation des différents travaux.
Si certaines thématiques ont été proposées, il est important de signaler que ce sont bien les élèves, qui, en concertation avec leurs pairs ont choisi telle ou telle thématique de recherche et l'ont fait vivre et évoluer au fil des semaines.





A travers ces différents travaux, la visée était que chaque élève se sente acteur au sein de son projet, et donc de son (ses) apprentissage(s). Ainsi, comme nous l'explique l'un des derniers rapport de l'UNESCO sur l’Éducation au Développement Durable : « Comment affirmer que l’on souhaite promouvoir l’autonomie et les capacités de décisions d’un futur citoyen sans mettre les élèves qui sont futurs citoyens dans des situations où ils seront autonomes et développeront leur compétence à prendre les décisions à la fois les plus rationnelles et les plus citoyennes ? »

Cette démarche pédagogique de projet, ainsi que la transversalité des enseignements qu'elle implique, a permi aux apprenants de s'exprimer, proposer, partager... certains ont ainsi réalisé des enquêtes dans leur quartier, d'autres ont pu communiquer le résultat de leurs recherches, d'autres furent responsables (espace de tri, lombricomposteur, jardin à papillons) de la production collective... En mettant la main à la pâte, chacun a ainsi pu se sentir porteur du projet à un moment donné, et donc se sentir reconnu non seulement en tant qu'élève sinon en tant qu'écocitoyen. 

La réutilisation

Sauver l'eau














Dans une brochure intitulée Le professeur de DNL, statut, fonctions et pratiques pédagogiques, Jean Duverger, spécialiste de l'enseignement bilingue qui écrivait : Cette pédagogie de projet est fondamentalement une pédagogie qui s'appuie sur la motivation, la participation et la très forte implications de ses apprenants. (...) C'est incontestablement une pédagogie du plaisir, de la découverte : elle doit permettre de développer la confiance en soi, de faire vivre à chacun la fécondité du travail collectif. (...) C'est une pédagogie fonctionnelle et opérationnelle, une pédagogie qui se veut porteuse d'une éthique. Elle globalise et fédère de nombreux apports de pédagogies dites nouvelles et socio-constructivistes où l'acte d'apprendre appartient à celui qui apprend."

Si ces objectifs peuvent nous sembler difficiles à atteindre, voire utopistes, il est cependant intéressant d'écouter les élèves lorsqu'ils nous parlent de leur vécu dans leur projet. Ces quelques citations d'élèves tirées du guide nous illustre le gain de motivation que peut amener cette pédagogie active :

"Ce que je préfère c'est planter, je peux voir ce que je fais sert à quelque chose quand je vois la plante grandir et les papillons arriver" Aaron, 8 ans. 

"La terre se réchauffe trop vite et l'Homme est responsable de ça, mais c'est aussi important de savoir que nous on peut changer et agir autrement" Cristofer, 12 ans. 

"J'ai aimé mettre l'engrais naturel dans les sacs parce que j'ai pu voir que ce qu'on a fait est utile" Michèle.


Ce guide a été présenté et distribué lors de SEDIFRALE (Sessions pour les enseignants et chercheurs en Français Langue Étrangère pour les Amériques et Caraïbes) qui ont lieu à Heredia du 4 au 7 février 2014 (cf article précédent). Il aura d'ailleurs servi de support à une communication intitulée : EDD : enseignements transversaux, valeurs universelles.

Un grand remerciement à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l'élaboration de ce document, et notamment à Gabriela Mata pour sa touche graphique qui rend sans doute ces contenus bien plus attrayants ! 

Ci dessous, le lien pour imprimer, télécharger, lire ou exploiter en classe le guide :


La lombriculture

Pour une ville durable